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Scarlet m'avait dit que dans la deuxième partie de sa vie, Odilon Redon avait arrêté d'exprimer ses névroses : adieu huile noire et lithographie sombre, Odilon avait changé ! Je lui avait alors demandé pourquoi, et elle m'avait répondu que c'était parce-que il avait fait le tour de tout ça, qu'il se sentait mieux.
"Il se sentait mieux". Cela veut dire que dès le second acte, il soufflait enfin, il était enfin libre. Libre de cette ombre dans ses entrailles. Sceptique, j'ai abruptement dit à Scarlet, que même dans ses toiles en couleurs, il paraissait encore névrosé. Et sans prendre mon ton agressif pour elle, elle me dit cette phrase que je n'oublierai certainement jamais :" tu sais, la douleur s'estompe avec le temps, mais elle ne disparait jamais complètement. Il souffrait oui, mais moins. Et c'est ce "moins" qui est important dans sa peinture, parce-que on ressent son soulagement, on ressent sa naissance- sa renaissance, dans son trait".
Je ne peut m'empêcher de me comparer à Redon ou Schiele, par pour la beauté de leurs traits, mais pour leurs personnalités si sombre et leurs immense besoin d'absolu. J'ai regardé Scarlet une dernière fois, en lui disant que moi aussi, j'en avait besoin, d'absolu.
- Je le sais bien. M'a t'elle soufflée en guise d'ultime réponse.
J'ai quittée la salle.
Maintenant je dois m'adapter à moi même. J'ai ce sentiment d'être immensément sauvage, immensément taré, immensément torturé. "Immensément" de mauvaises choses ; gigantesquement fou.Image de Sol LeWitt
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Il avait pris son courage à deux mains, métaphoriquement parlant, et il était sortit de chez lui. Non pas qu'il soit agoraphobe, mais il n'apprécie guère la compagnie, et vivre, selon les autres "comme un vieux garçon" ne le dérangeait pas le moins du monde. Ce qui était normal :" quand on apprécie un peu trop la solitude, on se moque des autres". De part ce fait il était socialement inadapté, et je vais m'arrêter là parce-que je ne sais pas ou je vais...
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Je n'ai rien à dire...Si ce n'est que cette image reflète bien mon étât de penser actuel.
Si bien sûr on met de côté le fait que je n'ai pas de flingue, pas d'amis imaginaire et pas de parquet noir...
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