• Octobre. 

    Je n'aime pas le mois d'octobre. Les beaux jours s'en vont et arrive une gerbe de froid qui me conduit à l'isolement. Le mois d'octobre est impropre, sans charme, laid. Les feuilles des arbres commencent à tomber, le brouillard se joue de moi et  je n'ai qu'une envie : disparaitre, arrêter de vivre un an ou deux. Je n'ai plus envie de parler, ni même d'écrire. Je perds le gout à tout en octobre, j'entre dans un étât de dépression saisonnier et j'en ressors qu'au printemps. 

    Octobre.

    Encore la preuve que Dieu n'existe pas. On ne peut pas s'autoproclamer Dieu et créer le mois d'octobre. 

    Octobre. 

    Un mois propice à l'automutulation, au suicide. Que c'est bizarre de hair un mois, que c'est bizarre de hair quelque chose d'impalpable. 

    Ça y est, octobre arrive et je me fâne. 

     

     


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  • - Le jour ou vous direz un truc sympa... Me lanca Scarlet au visage. 

    Ha oui, ma gentillesse, sans cesse remise en cause. Il y a des gens, c'est viscéral, je ne peut pas les supporter... Dès qu'ils entrent dans mon champ de vision, mon radar à mauvaise foi, à mauvaise langue, se déclenche et je deviens mauvais. En même temps j'ai un devoir de méchanceté, haïr mon prochain quand celui ci remplis tous les critères pour, cela me semble normal. Scarlet devrait me remercier ! C'est en partie grâce aux gens comme moi que la notion de gentillesse existe, sans méchanceté la gentillesse n'a pas lieu d'être. J'ai encore le mauvais rôle. D'ailleurs pourquoi parler de méchanceté quand on peut parler de justesse d'esprit, de pertinence, de lucidité. Mes désillusions n'ont rien de méchante, elles sont réelles, peut être est-ce ma vision un peu trop juste des choses qui fait qu'on me qualifie de méchant. Je me demande pourquoi je me prends la tête avec ça, Scarlet n'est pas un modèle de perfection, ni même un modèle de gentillesse, pire que moi, je crois qu'elle n'est rien, qu'elle relève du néant, qu'elle tire son énergie dans cette immense vide qui nous peuple tous à un moment ou à un autre. Elle même est méprisante, méprisable surtout, démesurément optimiste et pire que tout cela encore, utopiste.

    Être méchant c'est quoi de nos jours? Concrètement ? C'est dire les choses, c'est les penser, c'est ne pas être dans le politiquement correct, c'est être aussi, je l'admets, un peu pessimiste sur la condition humaine, c'est être désabusé, c'est être seul et un peu blessé mais c'est surtout manquer cruellement de tact. Scarlet confond d'ailleurs méchanceté et cruauté. La cruauté est impitoyable, elle n'a pas d'âme, elle ravage tout,  ça n'a pas de coeur la cruauté, c'est laid, c'est lent, c'est aveugle, ça ne réfléchie pas... Ça ne prends pas le temps d'analyser une situation, de dire non, de dire "je suis aller trop loin", la cruauté a beau être le propre de l'Homme, je trouve cela étonnamment bestial. 

     

    Il y a des coincidences qu'on ne peut pas ignorer


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  • Et dire que je devrais travailler. Je me cancrétise, ou plutôt devrais-je dire, je me recancrétise.... Oui j'aime les néologisme. Je commence déjà à être nostalgique de ma vie d'ici. C'est fou ça, d'être nostalgique de quelque chose, d'une "époque" qu'on a pas encore quitté. Je suis prise d'une débauche de mélancolie, je donne de la valeur au moindre objet qui vient de la ou je suis,  et j'en achète volontairement pour avoir des souvenirs. C'est tout ce qui me restera....des souvenirs. Chaque gestes, chaque paroles, chaque moments prend de l'importance, je vis à cent à l'heure pour ne jamais regretter "cette" époque, qui devrait être je pense, un des meilleur moment de ma vie, un des moins sombres en tout cas. 

     

    La mélancolie est une maladie qui consiste à voir les choses comme elles sont.

     

    Alors je bois pour oublier pour que je bois... 


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  • Mon Dieu, j'ai enfin internet dans cet internat de fou... C'est bon la routine commence à s'installer...Sieste, repas, sieste, devoirs, dodo, café, café, café, café, cours, cours, cours, cours, achats de café, sieste, repas, sieste, devoirs etc. D'ailleurs je devrais actuellement être à la partie devoir. 

     

    Il y a plus de courage que de talent dans la plupart des réussites.


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  •  J'ai toujours eu une mauvaise mémoire, mais pourtant je me souviens parfaitement du jour ou je suis partie en direction de Saint-Etienne, pour aller pour la toute première fois à l'internat. Je me revois encore pleurer tous le long du trajet, et dire à ma mère que j'allais vivre pendant quatre ans, dans la ville la plus laide de France. Et alors qu'elle m'assurait que tout allait très bien ce passer, je lui rétorquais, un peu de mauvaise foi, que les Stéphanois n'étaient pas des gens très sympathique. Car forcement, quand on vit dans une ville avec un tel potentiel de laideur, on peu être tout, sauf sympathique !

    Mes premiers mois à Saint-Etienne furent difficile. Entre le crachin et le célèbre brouillard Stéphanois il n'était pas facile d'avoir les idées claires et j'étais souvent parcouru d'une débauche de mélancolie, qui me faisait regretter ce temps lointain et ô combien merveilleux qu'était ma vie à Lyon. Mais pourtant, une fois mes à priori et mon chauvinisme atténuées, j'eu un véritable coup de foudre pour cette ville. C'était comme une évidence, comme une familiarité, c'était soudainement devenu la ville de tous les possibles :  moi qui avait toujours était pessimiste et velléitaire, je me découvrais à Saint-Etienne une volonté et un optimisme hors norme !  J'ai d'ailleurs le souvenir de m'être perdu avec  plaisir, dans les petites rues pavés Stéphanoise, d'avoir découvert une multitude de galeries d'art, de dessins d'"Ella et Pitr" et de m'être même laissé guidé par les odeurs de croissants chaud qui s'évadaient des cheminées. Je ne compte plus les froides soirées d'hiver passé avec quelqu'un de mes camarades à refaire le monde dans des bars, en sirotant une tasse de café, ou encore les chaudes journées de printemps à aller manger des glaces  Place du Peuple. Il n'y a pas à dire, je suis tombée démesurément amoureuse de cette ville ! Et ce même si les chiens n'ont aucun respect pour les trottoirs, et que le ciel Stéphanois semble avoir ses propres lois qui opèrent indépendamment de la ville. C'est d'ailleurs ce qui fait  le charme de Saint-Etienne.Cette ville a la chance d'être authentique, pleine d'imprévues, de surprises et de rebondissements. Même la solitude semble être peuplée et partagée et je n'ai connu à Saint-Etienne  aucun moment d'ennui ! J'y ai fait mes plus grandes bêtises uniquement pour avoir le plaisir de les raconter et j'y ai également fait mes plus belle rencontre. 

    On dit souvent "qui j'aime me créer" et il est vrai j'aime cette ville de manière inconditionnel , donc oui, je pense que c'est dans la  clarté du brouillard Stéphanois, que je me suis construite pendant plus de trois ans.  Alors quand on vient me dire l'air narquois que Saint-Etienne est une ville vraiment laide, je repense en  souriant à mes à priori du début et  je réponds toujours qu'il suffit de chercher le beau en tout pour le trouver. 

    Paris sera bientôt la seule ville au monde où, au réveil, on pourra entendre les petits oiseaux tousser.

     

    Le texte du dessus est un devoirs pour le Français.

    Et on sens ma grande motivation,

    Et on sent ma grande inspiration...


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