• Drôle de vie. 

    Je me plait à la détruire. Je me plait à me détruire. Non ! Je ne m'y plait pas, je m'y accommode. On s'accommode de tout à la longue. Je suis lamentable. Je m'y accommode.

     

    Drôle de vie. 

    On la trouve drôle quand on est ailleurs, un peu ici, un peu de nul part.

    Je suis ailleurs. Dites leurs ça, à tous, il est ailleurs. Dites leurs qu'il a un peu mal, qu'il est partit faire un long voyage, qu'il est partit de partout pour revenir de tout. 

     

    Drôle de vie. 

    Je m'aime que dans le doute, c'est la que je retrouve tout mon humanité ; que je suis en phase avec elle. Je ne me plait que dans l'erreur, je me retrouve enfin. 

     

    Drôle de vie.

     N'est il pas amusant de ce dire qu'on l'on est libre à chaque pas, mais que l'on s'autorise rien ? On ne trouve qu'un peu de joie que dans les grands instants d'abandon. 

     

    Drôle de vie. 

    Et vous riez ! Et vous dansez ! Vous vous abandonnez au moindre échange charnel, au moindre passions. Aucun de vous ne ressens cette incroyable lourdeur. Elle n'a d'incroyable que son immensité.

     

     

    Drôle de vie.

    L'inspiration me manque. Mes maux ne sont pas assez forts pour m'exprimer. S'exprimer, sans doute un des plus grands combats de ma vie.

     

    Drôle de vie. 

    Je n'aime que l'étranger de passage. Je n'aime que son regard curieux, son curieux regard qu'il nous ramène de loin.

     

    Drôle de vie.

    Je me sens diminuer. Dans cette valse morose interminable, drôle de vie oui, avec ces hauts, ces bas, avec ces rares instants de légèreté qu'elle nous offre, et ces moments d'abime qu'elle nous impose. Car elle en impose.

     

    Drôle de vie.

    J'ai la nostalgie des commencements. J'ai la nostalgie d'époque lointaine. J'ai un peu honte de moi, on m'a offert un foyer, une famille, un endroit ou me sentir en sécurité et  je ne me sens pas d'ici, et je ne sais pas si je me sens de quelque part.

     

    Drôle de vie. 

    Je regarde mes quelques escarres, dans lesquels viennent se loger quelques névroses psychotique. Je m'allonge un peu, pour ressentir plus pleinement cette intense douleur métaphysique. 

     

    Drôle de vie. 

    Et vous pleurez, et vous regrettez. Vos passions ne prennent jamais chair. Ha ! Vous voyez enfin que tout est vain !

     

    Drôle de vie. 

    Je suis né frustré. C'est une raison suffisante pour vouloir partir d'ici. Je suis né absent, si vous craignez le vide que penserez-vous du néant ? 

     

    Drôle de vie. 

    On devrait pouvoir dire non merci à tout. A l'existence, à la mort, à la violence. 

    Ce n'est pas quand on a tout perdu quand ne craint plus rien, c'est quand on a renoncer à tout. 

     

    Drôle de vie.

    Courez ! Courez ! Le temps vous rattrape ! Je vous rejoindrez un peu plus tard, mais pour l'instant, je vais aller dormir un peu, me reposer un an ou deux.

    Drôle de vie.

     


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  • Le froid encore.

    De partout le froid. 

    Et je repense à Scarlet. 

    Monstre créer à partir de nos rêves inachevés. Elle nous mangerait si elle le pouvait, elle se nourrirait de nos âmes, de nos chairs, et de nos rêves. 

    Joyeux mépris des convennances. 

    Je me saoule à l'absinthe pour oublier que je suis faillible par essence, pour oublier l'amertume des coeurs solitaire. Je poursuis mon itinéraire d'enfant râté. 

    Tendre passion veilleitaire. 

    Nos relations ne prennent jamais chair, Scarlet nous a eu avant. Elle nous traque sans cesse, la mort reste le meilleur moyen de lui échapper ; je l'aime à en mourir. 

    Syndrome de Stockholm. 

    Je l'ai développé il y a peu. Je sais pourtant que Scarlet est un mélange entre le bruit et la fureur. La fureur d'absorber, le bruit de la colère. J'ai longtemps crût que j'étais immunisé contre ce syndrome, que j'étais un pragmatique, que je m'adaptais à mon environnement ; je le créer. 

    Le spleen est un adversaire plus impitoyable que l'Union Soviétique.

    Les gens viennent me parler. Mais je ne suis tout simplement pas là, si on vous questionne, dites leurs, il est ailleurs. Je suis sans consistance, je suis un être hybride et flasque. Je ne sais pas si c'est bien. Je ne sais pas si c'est mal. Pourquoi ai-je se besoin de moraliser ? Elle a fait de moi la paresse même, mais je suis content, c'est l'essentiel.

    Tout est temporaire.

    Ma haine de Scarlet, mon amour de Scarlet, ma thérapie. Que j'aimerai la tuer, plus qu'une femme, c'est une idée que j'aimerai assassiner....Et tandis que j'agonise elle se nourrit de mes vices, elle me redéfinit, dans cet infini de brouillard qui peuple ma tête...Qui me donne envie de vomir....Qui me donne envie de vomir...

     

    Le spleen est un adversaire plus impitoyable que l'Union Soviétique.


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  • Je vais tuer la Vierge. C'est elle qui me rend hargneuse, elle est la somme de tous mes malheurs, la somme de tous mes maux. C'est par des actes qu'elle me tue, c'est son contenue qui me déçoit. La Vierge m'accable, La Vierge me repproche, mais par dessous tout, La Vierge est de mauvaise foi, comble de l'ironie.

    La Vierge n'a rien d'humaine, elle est défigurée par la haine et le mépris. Elle n'est qu'apparence, elle en joue d'ailleurs, elle se plait à dire qu'elle est humaniste, qu'elle a des valeurs, qu'elle a conscience des choses et qu'elle aime son prochain au moin autant qu'elle même. Mais La Vierge ne s'aime pas vraiment, elle n'aime personne, ni elle, ni le monde dans lequel elle vie. Elle est souvent partie en dépression, elle a souvent pris des anxiolitiques, il lui arrive parfois, il est vrai, de penser au suicide. Mais La Vierge prend trop de plaisir à faire souffir les autres pour s'ôter la vie, alors c'est pour ça qu'il m'arrive de penser d'ôter la sienne. Mais on n'ôte pas la vie de La Vierge, on la brûle. C'est par le feu qu'on élimine le mal, c'est par le feu qu'on purifie le chaos. Brûler La Vierge me soulagerais, il est vrai, j'en tirerais une immense satisfation, celle d'avoir sauvé plus de trois cent personnes de cette terrible chute dans laquelle elle nous tirée. Mais La Vierge est solide, La Vierge connait de bon médecins qui la rebatiront en un rien de temps. Plus solide qu'un régime totalitaire, La Vierge finira par me tuer, et alors qu'elle se nourrit de ma grande vitalité, il me plait de penser qu'un jour, oui un jour, quelqu'un y mettra le feu.

    On ne guérit d’une souffrance qu’à condition de l’éprouver pleinement.


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  • Dessin finit à l'instant


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    Scarlet.

    Toujours Scarlet. Avec elle je me sens nul, je me sens inutile, je me sens diminuer de partout. Je perds de mon energie, je perds de ma fougue. Je deviens névrotique et irrationnel. 

    Elle annihile ma spontaneité, elle me mâche, elle me façonne, elle me formate à sa vision du monde, j'entre dans un moule Scarletien, je perds de mon libre arbitre, je deviens esclave de sa propre pensée. Elle m'impose, elle en impose. Scarlet m'a blessée plus d'une fois, Scarlet heurte, elle fracasse, que de violence dans ses mots, que de violence dans ses maux. Scarlet nous fait porter à tous son mal être, elle nous l'offre gentiment, elle nous l'offre sans rien demandé en échange, quelle bontée. Ses phrases sont aiguisées, elles font mal, elle nous plante ses mots dans le corps, elle nous mutile.

    Les temps sont gris. 

    Du gris dans mon coeur, du gris dans la ville et du brouillard dans les cerveaux. Difficile de penser quand Scarlet n'est pas loin, difficile de ne pas pleurer non plus. Les temps sont gris et humides. Je ne suis plus moi, Scarlet m'a changé, elle m'a brisé. Je n'ai plus foi en rien, en l'humanité, en la vie, en l'homme. Et paradoxalement, Scarlet est optimiste, pleine de vie et de bonne volonté. C'est comme ça qu'elle procède, elle choisie sa victime, elle la mâche, elle l'a façonne, elle l'a formate et elle aspire jusqu'à la moelle votre dernière trace d'humanité, votre dernière qualité. Et elle vous laisse ainsi, vide, sans âme, elle vous laisse dans cet étât végétatif et libre à vous d'espérer de prendre pied.

     

    On est toujours le monstre de quelqu'un.


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