Je recherche dans les grandes mégalopoles, l'absence criante d'humanité.
Perdre mon individualité, être groupe, être masse. M'égarer dans les colonnes de fonte aux hauteurs colossales, disparaître. La puanteur de l'essence. La puanteur de la ville. La transpiration. Le métro. Les regards vides. La routine. Se sentir démesurément petit. Insignifiant. Le désespoir à chaque pas, perdu dans le béton. Perdu dans le "trop-grand", dans ces bruits saisissants.
J'aime dans les grandes mégalopoles l'absence, l'abandon. L'abandon de soi, à la ville, dans la ville. L'absence de nature me va à ravir. Je suis née dans la ville, je suis ville. La nature m'effraie, le bitume me rassure.