• Pauvre protagoniste, égaré sans son conteur

    Tu n'es pour moi qu'un petit garçon , tout semblable à cent mille petits garçons . Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'a pas besoin de moi non plus .Je suis pour toi qu'un renard semmblable à cent mille renards. Mais si tu m'apprivoise , nous aurons besoin l'un de l'autre . Tu seras pour moi unique au monde .Je serai pour toi unique au monde .

    Je trouve celà poëtique , les phrases sont simples mais c'est si beau . Ce renard est d'une pertinence suave ( ça ne veut rien dire et je vous emmerde ! ) .
    Je me lasse, mes journées sont pareil, elles sont d'une extrèmes paleurs . Oui, tout est vide, creux,un néant infini dont mes cris résonnent .
    Avec lucidité,je dirais que j'écris comme une ado,les phrases pseudo-détresse. Légèrement bien formulé (j'ai dit légèrement ) pour faire " genre" je suis très sérieuse dans mes propos . Mais oui, c'est tout à fait cela .
    J'ai l'impression d'être condamné à mort sans l'être : j'angoisse, je tourne en rond, je pleure, je supplie qu'on fasse quelque chose pour moi .
    -" Quoi donc " ? Demanderait un quelconque psychologue
    - "La clémence" réponderait le condamné à mort .
    - " Quoi donc " ? Demanderait mon psychologue (inexistant)
    - "Une illumination, un changement, l'intelligence, la raison, tout mais pas cela . Reponderai-je .
    Finalement, la différence entre un condamné à mort et moi, c'est que lui ,il sait ce qu'il veut, moi , je l'ignore totalement. Lui a déjà réfléchis à ce qu'il veut , moi je pagaie dans les flots de l'indéscision ( allez , une métaphore enfantine pour la route ) .
    La peine de mort ...Chuis pour mais avec sursis! Je plaisante, je plaisante
    << Racontez-moi un peu votre malaise jeune fille >> dirai le psy chauve, agitant son stylo sur du papier glacé . Le psychiatre aurait une mine empathique et un sourire qui tirerait plus dans l'ininterait de ce que je m'apprète à lui raconter . Intérieurement, je me dirais que des comme moi , il en a vu des milliers et qu'il serait lassé . Je lui réponderais :
    - Au commencement était le verbe, c'était déjà bien mal partit...
    Le psychiatre poserai sur moi un regard dubitatif . Je poursuiverai en soupirant, comme je sais si bien le faire :
    - Mon commencement à moi est bien mal partie, vous savez , c'est un peu comme ses contes que nous raconte les conteurs ,sauf qu'en pleins milieu il a un trou, les années, le temps le rattrape oblitérant sa mémoire. Et il ne sait plus comment se succède les évènements; il ignore l'avenir du héro, il ignore par quel mot commencé .
    Pauvre héro, le début de l'histoire commencé si bien, et voilà que le conteur en oublie son histoire. Le protagoniste est complètement perdu ,il doit maintenant réfléchir ,il n'est plus guidée , en fait il ne sait pas . Oui, pauvre protagoniste , furieux que son conteur ai préfère changé d'histoire plutôt que de continué à narré la sienne .

    Je poserai un regard hagar sur ce psychologue à la calvitie précoce ,il me réponderait:
    - Bien, bien, je prends note, continué Mademoiselle, continué je vous prie "
    - Vous savez ,après le commencement s'enchaine la déchéance . Mais pas n'importe laquel, la déchéance sans fin .
    Notre protagoniste , ne saurai alors plus ce qui est juste ou mauvais, sans la voix grave de son conteur, il est perdu . Il ignore  si il faut agir ainsi ou autrement . Le Héros découvrira quelque chose, une petite voix, sa conscience, vicieuse, énigmatique , pragmatique :" fait ce qu'il te semble juste" lui  dirait cette conscience . Pauvre protagoniste,sans les indications de son conteurs, il est perdu, il sent un brouillard épais l'envahir, le voila cyclothymique .


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