Il fut un temps ou je crût dur comme fer que mon ancienne professeure de mathématiques atteignait le paroxysme de l'horreur, et je dis bien de l'horreur. Car tout me semblé horreur, sa façon de parler, de respirer et son exaspération face à mon incompréhension. Je rêvais parfois lorsque le cours me paraissaient cruellement long, d'un monde purement utopique ou les enseignants de mathématiques seraient des gens agréable et ou leurs explications seraient  clair. Et pendant que je me lamentais j'étais loin d'imaginer le pire. Le pire c'est Mme.Tamiasse, une femme minuscule à la voix suraigue qui vous agresse les tympans dès qu'elle daigne ouvrir la bouche. Quand elle est arrivé à ma hauteur, je l'ai dévisagé, j'avais devant moi une future retraité, et on sentait dans son regard qu'elle venait de la vieille école et qu'elle était lasse de la jeunesse. Elle nous a ouvert la salle de cours. Naturellement nous nous sommes mis à deux par bureau. Naif que nous sommes, ça n'allait pas être aussi simple, aussi beau. Quand Mme.Tamiasse est revenu, elle a tapé dans ses mains en disant :" non, un par table, un par table". J'avais très envie de lui demandé pourquoi ? Ou alors de faire ma fausse racaille en disant avec un accent vulgaire :" mais madame ça va on est plus en CP tavuh", mais je me suis contenté de changer de place. Je l'ai regardé plus attentivement, j'allais mourir, que dis-je ? Nous allions tous mourir, car Mme.Tamiasse ne semblait pas juste  "aimer" les maths non, si on scrutait son visage attentivement on pouvait y lire du fanatisme. Une fanatique des maths, elle voue aux chiffres une passion que je ne comprends pas, elle leur porte un amour inconditionnel et je pense même que secrètement elle aimerait se marier avec eux.

- Je vous préviens, je n'ai pas d'humour. A t-elle dit avec un regard de travers. Oui, c'était certains, nous allions tous mourir. D'ennui tout du moins. Elle nous a par la suite demandé si nous anciens enseignants nous avaient transmis l'amour des mathématiques, et oubliant sa première indication sur le fait qu'elle n'ait pas d'humour j'ai lancé :

- On appelle cela un oxymore madame ? J'ai eu le droit à un regard noir, et son visage s'est crispé, cependant elle ne m'a rien dit. Oui, elle ne m'a rien dit, mais son regard de fanatique en disait long, il me contait limite mon avenir :" toi, toi  je te promets que je ne te râterai pas au prochain DS, à la prochaine question, quoi qu'il en soit je ne te râterai pas et je te ferais payer ce terribleaffront."

Et j'ai eu peur. Ceci dit elle confirmé ma théorie comme quoi les profs de maths n'ont pas le sens de l'humour...