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“Une ville finit par être une personne.”
Je recherche dans les grandes mégalopoles, l'absence criante d'humanité. Perdre mon individualité, être groupe, être masse. M'égarer dans les colonnes de fonte aux hauteurs colossales, disparaître. La puanteur de l'essence. La puanteur de la ville. La transpiration. Le métro. Les regards vides. La routine. Se sentir démesurément petit. Insignifiant. Le désespoir à chaque pas, perdu dans le béton. Perdu dans le "trop-grand", dans ces bruits saisissants. J'aime dans les grandes mégalopoles l'absence, l'abandon. L'abandon de soi, à la ville, dans la ville. L'absence de nature me va à ravir. Je suis née dans la ville, je suis ville. La nature m'effraie, le bitume me rassure.
Année étrange.
Je ne finis pas mon deuxième semestre, j'envoie littéralement chier cette école d'ââârt adepte de la branlette intellectuelle et de la pédagogie. Je découvre des mois de passions. La colère s'en va un peu, reviens parfois, mes idées noires aussi. Je ne regrette pas, cette semi année sabbatique sortie de la solitude, sortie du noire et certainement de la peur.
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