• Le metro part.
    Triste signal sonore, quelques retardataires qui courent et les portes oranges qui se referment avec fracas.
    J'ai toujours aimé prendre le métro. C'est le lieux ou les gens prennent conscience de ce qu'ils sont, ils laissent leurs optimisme et leurs joie de vivre sur les quais, et c'est une fois assis sur des sièges bleu inconfortable qu'ils font le bilan de leurs vies. Que dis-je, de leurs sombre vies. Je les regarde tous avec curiosité, je me sens moins seul dans le métro, dans ce grand bus souterrain ou la tristesse est partagé. Tous tire la gueule, personne ne se regarde, certains ont le visage appuyé contre la vitre, l'air absent. Et pourtant il n'y a pas plus grand lieux de partage que le métro. Un partage émotionnel, un partage de petit malheurs et de grandes tristesse, et tout ça sans ce dire le moindre mots, sans même échanger un regard.
    A chaque station, les wagons se vide, et les gens reprennent le cours de leurs existence ainsi que les bagages qu'ils avaient laissés sur les quais. Ils ont en de la chance, moi mes bagages ont disparut un matin de printemps. Comme tous les jours je prenais le métro directions Valray en Soie et comme la coutume l'exige, j'y avait laissé sur le quai mon optimisme et ma joie de vivre. Mais arrivé au terminus plus rien ! J'avais été volé !
    Pillé emotionnellement par un gang de dépressif mis sous anxiolytique. Et je suis resté quelques longues minutes sans rien dire, et puis je suis entré dans une nouvel ère, l'ère du vide.

    Le spleen est un adversaire plus impitoyable que l'Union soviétique

    Jerry


    votre commentaire
  • La nuit je mentais.

    C'est une phrase que j'ai pu voir taguer sur un mur en allant voir un groupe d'amis. Elle est étrange cette phrase, en fait je trouve qu'en plus de ce distinguer de tous les nique ta mère inscrit sur les murs, elle interpelle. Parce-que ça ne veux pas dire grand chose la nuit je mentais...Ok, c'est bien mais qui est tu ? Et à qui mentais-tu? Et pourquoi que la nuit ? Le jour tu ne ments pas ? C'est étrange car on est plus enclin à mentir le jour que la nuit (pour la simple et bonne raison qu'on voit plus de monde le jour). Alors du coup, tous le reste du trajet, je me suis demandé ce que pouvait bien dire cette phrase :"la nuit je mentais". C'est une introduction parfaite pour un roman je trouve. On peut parfaitement commencer une histoire par un "la nuit je mentais", parce-que ça en dit long sur le protagoniste, ça en dit long sur le côté malsain, névrosé, torturé même du personnage. Et ça m'evoque en fait, tous ces romans et ces livres un peu étrange, un peu lent même, ou il ne se passe pas grand chose d'intéréssant (en terme d'actions j'entends), mais ou l'ambiance est purement angoissante voir délétère.

    En réalité, cette phrase me fait un peu penser à "Cosmetique de l'ennemie" de Nothomb (j'ai trouvé que c'était son meilleur livre, bien meilleur qu'"Hygiène d'un assassin" ou que "Stupeur et tremblements") mais en plus malsain en plus tordu (ce qui n'est pas peu dire).

    M'enfin, c'était juste histoire d'expliquer la phrase sur ce dessin :

     

    La nuit je mentais.


    votre commentaire

  • votre commentaire

  • votre commentaire
  • J'ai toujours aimé le Petit Prince, la preuve en est l'interface de ce blog, mais je dois bien avouer ne pas avoir relus ce livre depuis quelques bonnes (ou pas) années. Alors quand j'ai téléchargé le livre audio du Petit Prince (dans l'espoir que ça m'aide à dormir) j'ai été stupéfaite. Je n'avais jamais compris, enfants, que le Petit Prince se suicidé. Ça a provoqué chez moi un certain malaise, parce-que j'avais toujours trouvé le blondinet, mélancolique, seul même, mais enfant, je n'avais jamais décerné cette "envie" de mourir. Bien sur on nous présente bien les choses, le Petit Prince ne se suicide pas, il ne meurt même pas il "part" ou encore "il rentre chez lui" (métaphore certainement à "je vais au ciel", expression qu'on dit aux enfants pour leurs expliquer que papy et mamie font un beau et grand voyage avec les étoiles).

    -"J'aurais l'air d'être mort et se ne sera pas vrai." Dit le Petit Prince à un moment. Je ne sais pas trop ce qu'il faut en conclure, qu'étant un enfant, il n'est pas adapté à ce monde d'adulte (adulte ou "grande personne" qu'il ne semble guère estimer). Ou bien que la mort ne met pas fin à la vie (physique, j'entends), que le corps la "chair", la mort corporel n'est que le début d'une longue et belle amitié avec sa fleur.

    Certaine personnes, ne doivent même pas voir un suicide, oui, juste un "renoncement", un renoncement à son propre corps, l'avortement de son 'âme.

     

    Quand le mystère est trop impressionnant, on n'ose pas désobéir.

    Je me permets de remettre un vieux dessin fait en copiant le style de Joann Sfar.


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires